Les coulisses du projet MASAI !
- Jérôme & Caroline Delire-Dieu
- 6 juin
- 4 min de lecture

Les travaux préparatoires du CLASS40 Innovad Group – XLG sont en bonne voie pour la Transat Café L’Or 2025. Je vous propose donc un aperçu des coulisses… !
Car une chose est certaine : avant de se lancer soi-même dans un tel projet, on a bien peu conscience de sa complexité. (Clin d’œil amical à tous ceux qui appartiennent à la catégorie des « moi j’aurais fait comme ça » ou encore des « tu devrais faire comme ci » !)
D’accord, mais qu’est-ce qui est difficile, finalement ?!
Réponse : absolument tout ! Si je devais résumer en quelques mots un projet de course au large, je dirais : trouver et gérer un budget toujours trop serré, dans un temps limité, tout en jonglant avec une multitude de relations humaines. Bref, une véritable mini-entreprise, avec les contraintes permanentes du sur-mesure. Car, bien évidemment, la grande majorité des aménagements techniques à bord du bateau est spécifique. Pour être plus clair : vous imaginez bien que Charles Leclercq ne va pas chez « Auto 5 » pour chercher les pièces de sa Formule 1… 😊
Aujourd’hui, Caro et moi avons la chance de pouvoir nous appuyer sur un pilier essentiel du projet : Miguel (MM YACHTING), notre Boat Captain. Son rôle est simple, mais crucial : il est responsable du bateau lorsqu’il n’est pas en mer. Personne n’intervient à bord sans son accord, et c’est lui qui s’assure que tous les travaux soient réalisés correctement.

De retour de notre premier tour du monde, lorsqu’on m’a demandé ce qu’il fallait absolument pour réussir, je n’ai pas hésité une seconde. Certains parlent de l’importance du choix du bateau, d’autres de l’argent ou du temps nécessaire pour mener le projet à bien… Tout cela a du sens, bien sûr, mais pour moi, un seul mot compte réellement : la détermination.
Elle est indispensable pour surmonter les innombrables obstacles qui jalonnent le chemin. Le secret ? Rester concentré sur l’objectif et continuer d’y croire, même quand tout semble perdu.
Le projet MASAI, ce sont des milliers d’heures consacrées à trouver des solutions. C’est l’ensemble de nos économies, de notre temps libre… On mange, on dort, on pense MASAI, non-stop.En janvier 2025, alors que nous étions complètement à bout financièrement, l’idée de tout arrêter nous a traversé l’esprit. Heureusement, nous avons rencontré le CEO d’Innovad Group au bon moment…

Derrière le rêve de participer à la Transat Café L’Or 2025 et à la Global Solo Challenge 2027, Masai Ocean Racing, c’est aussi une mini-entreprise avec une gestion administrative et comptable bien réelle. Voici quelques chiffres concrets (juin 2025) qui satisferont sans doute la curiosité de certains :
· 1 société anonyme : Masai Ocean Racing,
· 1 association soutenue (GAIA),
· 2 actionnaires et 2 administrateurs,
· 8 entreprises partenaires du projet,
· 9 bénévoles qui nous prêtent main forte,
· 18 entreprises sous-traitantes,
· 25 jours pour franchir la ligne d’arrivée de la Transat Café L’Or,
· 46 personnes ayant travaillé sur le projet,
· 140 jours de navigation nécessaires pour le tour du monde en 2027,
· 2028 : l’année de fin du projet MASAI,
· 3.300 milles parcourus depuis mars 2024,
· 8.500 milles prévus d’ici février 2026,
· 35.000 milles estimés entre mars 2026 et mars 2028,
· 35.000 euros d’investissement personnel,
· 126.500 euros de sponsoring obtenu,
· 130.000 euros : prix d’achat du CLASS40,
· 650.000 visiteurs attendus au village de la Transat Café L’Or 2025,
· 80 millions de spectateurs prévus pour suivre la Global Solo Challenge 2027.
Comment fait-on ? Aucune idée ! On crée une dynamique et un projet, sans savoir si l’on pourra réunir les fonds nécessaires… Les doutes sont donc permanents, mais tous les projets sportifs ambitieux ont un point commun : il faut travailler dur et ne jamais rien lâcher.

Et les objectifs sportifs dans tout ça ?
Beaucoup semblent l’oublier, mais la voile est un sport comme un autre. Certes, avec bien plus de contraintes mécaniques que pour un pongiste… mais un élément relie tous les sports de haut niveau : l’entraînement.
Pour la Transat Café L’Or 2025, Caroline et moi n’aurons eu qu’environ 20 jours d’entraînement dans l’année, dont 13 pour nous qualifier. Autrement dit, nous sommes l’équipage avec le moins d’entraînement, le moins de milles en CLASS40, et sans autre course au calendrier 2025.
Pourquoi ? Parce que nous devons aussi travailler à côté pour vivre, et réunir les fonds a été si chronophage qu’il nous a été impossible de dégager du temps pour naviguer davantage.
Le paradoxe ? Nous sommes peut-être ceux avec le moins de milles en CLASS40… mais probablement ceux avec le plus de milles main dans la main. En duo, nous totalisons environ 80.000 milles parcourus ! C’est d’ailleurs la seule vraie raison qui nous pousse à relever un défi aussi colossal.
Les objectifs de course ?
Ils sont simples : prendre un maximum de plaisir et arriver en Martinique avant le 20 novembre prochain. Parce que rien que s’aligner sur la ligne de départ, puis réussir à boucler ce parcours en moins de 25 jours… c’est déjà un défi hors normes !



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